L’Ambassade des États-Unis, en collaboration avec le collectif technologique Minodoo, a organisé un atelier les 14 et 17 juin visant à mettre la technologie au service de la gouvernance locale. L’événement, intitulé « Doonyenyo » (signifiant « faisons-le ensemble » en dialecte local), a pris la forme d’un « hackathon » dans lequel les codeurs de Minodoo se sont joints à des experts du domaine tels que des militants de la société civile et des fonctionnaires locaux pour examiner les défis liés à la fourniture de services efficaces au niveau local. Les participants se sont ensuite répartis en groupes et ont travaillé ensemble pendant trois jours pour développer des solutions technologiques aux défis identifiés.
L’effort de décentralisation actuellement en cours au Togo va déléguer le pouvoir au gouvernement central et créer 116 nouvelles communes et 1500 nouveaux élus. Ce sera un énorme défi pour ces nouvelles entités de fournir des services efficaces à la population, a déclaré Mike Pryor, chef de la section affaires publiques de l’ambassade, lors de son allocution à l’ouverture de l’atelier. « La technologie peut contribuer à rendre la gouvernance locale plus efficace. Partout dans le monde, des gouvernements locaux innovants utilisent la technologie et un état d’esprit axé sur le client pour innover et mieux servir les citoyens. Ils utilisent Internet et les applications mobiles pour créer de la transparence, rendre les services plus rationnels et efficaces, et accroître l’engagement direct avec les citoyens », a déclaré M. Pryor.
L’objectif de l’atelier était de développer des outils qui ont un effet bénéfique similaire sur la gouvernance locale au Togo. À la fin des trois jours, les participants ont réussi à créer trois nouveaux outils. Le premier était une plate-forme qui permet aux citoyens de signaler les problèmes tels que les inondations ou les nids de poule à leur gouvernement local et suivre la réponse en temps réel. La seconde était une plate-forme qui permet aux hôpitaux de transmettre les actes de naissance directement au bureau qui délivre les certificats de naissance. Et le troisième était une plate-forme qui encourage les activités bénévoles d’engagement des citoyens.
Dans les mois à venir, certains de ces outils seront mis en œuvre dans une phase pilote et, en cas de succès, ils pourraient éventuellement être adoptés dans tout le pays.
