Lomé le 17 avril 2016—Les forces de sécurité togolaises et l’Ambassade des Etats-Unis ont mené un exercice de maintien de la sécurité dimanche matin. Il s’agissait d’une simulation d’attaque sur la propriété de l’ambassade à Lomé. L’exercice a été un succès et a été le résultat de plusieurs mois de collaboration et de planification entre l’Ambassade des Etats-Unis et les services de sécurité du Togo.
Les incidents terroristes récents dans la sous-région soulignent l’importance de ce type de coopération et de coordination entre les forces de sécurité du Togo et ceux de l’ambassade. Les États-Unis soutiennent les efforts des gouvernements partenaires tels que le Togo, pour développer la capacité interne à fournir une paix et une sécurité efficaces à leurs citoyens. Les États-Unis se sont engagés à travailler avec les services de sécurité du Togo, afin que ces derniers soient prêts à faire face aux défis de sécurité actuels et futurs, y compris la criminalité transnationale et le terrorisme.
alors ce leader n’a pas réussi à édifier véritablement une nation. » Les dirigeants accomplis s’attachent à encourager le développement d’une société civile solide et d’institutions aptes à soutenir des passations de pouvoir pacifiques ; voilà le chemin qui conduit à la stabilité à long terme.
Permettez-moi également d’afficher clairement nos positions : nous encourageons des passations de pouvoir pacifiques et régulières partout, et pas uniquement en Afrique. À vrai dire, nous sommes aux prises avec l’alternance du pouvoir ici même aux États-Unis. Notre premier président, George Washington, est à l’origine de la tradition non écrite de la limitation des mandats présidentiels, lui qui refusa de se présenter pour un troisième mandat. Le seul président américain qui ait effectué plus de deux mandats entiers est Franklin D. Roosevelt avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais cette longévité a fait naître un débat sur le bien-fondé de conserver un président en place au-delà de deux mandats, et nous avons modifié notre constitu-tion en 1951 afin de limiter la durée de la fonction présidentielle à deux mandats.
De même, l’élection de Thomas Jefferson, notre troisième président, constitua la première alternance avec l’opposition, après un scrutin âprement disputé. À la fin du processus, le parti en place accepta les résultats et le président Jefferson prit les rênes de manière pacifique. Il devint l’un de nos présidents les plus brillants et les plus productifs.
Tout au long de notre histoire, des alternances régulières ont apporté de nouvelles idées, de nouvelles voix et de nouvelles orientations politiques qui nous ont aidés à instaurer une démocratie plus solide et plus ouverte à tous. Mes expériences en Afrique m’ont convaincue que les Africains avaient le même sentiment sur la démocratie. Le coeur de la démocratie, c’est la volonté du peuple, et le peuple a foi dans l’alternance. L’année dernière, justement, Afrobaromètre a révélé qu’une écrasante majorité des Africains sondés, 75%, se prononçait en faveur de la limitation des mandats de l’exécutif.
Nous espérons que davantage de dirigeants africains vont répondre à l’appel de la vie après la présidence. Je me suis récemment rendue au Centre Carter, où j’ai pu admirer le travail accompli par l’ex-président Jimmy Carter au cours des 35 années écoulées depuis son départ de la Maison-Blanche : il n’a cessé de parcourir le monde pour faire progresser les droits de l’homme, promouvoir la démocratie, instaurer la paix, éradiquer la maladie et réduire les conflits.
Certains anciens présidents africains ont montré l’exemple de la meilleure manière. Festus Mogae, ex-président de la République du Botswana, s’est retiré en 2008 après deux mandats et s’est vu remettre le prix Mo Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique. Il a fondé et dirige Champions for an AIDS-Free Generation, qui regroupe d’anciens présidents et des dirigeants africains influents s’efforçant de mettre un terme à l’épidémie de sida, et mène des démarches pour faire cesser la violence au Soudan du Sud.
John Kufuor, ancien président de la République du Ghana, a lui aussi quitté le pouvoir en 2008 après avoir exercé deux mandats. Il a créé la fondation John Kufuor, qui s’efforce de promouvoir un leadership efficace, la bonne gouvernance et le développement socioéconomique en Afrique. D’autres exemples encore montrent qu’un ancien président peut mener une longue vie très productive.
Voilà le genre de leadership que nous admirons, le genre de dirigeants que méritent les Africains. Les États-Unis vont continuer à encourager des passations de pouvoir pacifiques et démocratiques en Afrique. Nous le ferons parce que nous croyons qu’elles donnent aux Africains la possibilité de profiter de la démocratie, de la paix et de la prospérité et qu’elles apportent la stabilité à tout le continent. L’alternance du pouvoir a bien servi les États-Unis, et elle fera de même pour l’Afrique.
Article publié à l’origine par aAllafrica.com