Remarques de l’Ambassadeur David Gilmour au Lancement du concours de journalisme

Remarques de l’Ambassadeur
Lancement du concours de journalisme LJI
6 février 2019

Monsieur le Ministre de la Communication
Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle
Monsieur l’Ambassadeur de France
Monsieur le Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Togo
Madame la Directrice de l’ISICA
Chers membres de la presse
Distingués Invités
Mesdames et Messieurs,

C’est un grand honneur pour moi de prendre la parole au nom des Ambassadeurs Vizy et Mama à l’occasion du lancement de la deuxième édition des Lauriers de Journalisme de l’Impact. Ce concours témoigne de l’importance que nous accordons à un journalisme de qualité au Togo.

L’ancien ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, Adlai Stevenson, a dit un jour : « La presse libre est la mère de toutes les libertés ». C’est-à-dire qu’une presse libre protège tous les droits que nous chérissons dans une démocratie, car toute transgression à ces droits sera certainement révélée quand les journalistes auront la liberté de publier et de rendre compte sans censure. C’est pourquoi Nelson Mandela a qualifié la presse libre « l’un des piliers de la démocratie ».

Pourtant, ce pouvoir de la presse libre s’accompagne d’une grande responsabilité : celle d’être exacte, objective, éthique et responsable. Bref, nous avons besoin d’une presse non seulement libre, mais aussi professionnelle.

Nous avons créé cette initiative, les lauriers du journalisme d’impact, pour encourager et récompenser les journalistes qui adhèrent aux normes professionnelles les plus élevées de leur métier. Nous sommes fiers d’appuyer la deuxième édition de cette initiative.

Il est plus important que jamais que nous soutenions – collectivement – le journalisme professionnel. Nous vivons à une époque où nous sommes tout simplement inondés de désinformation. Dans le passé, il n’y avait que peu de sources d’information. Avec l’arrivée d’Internet, les sources d’information se sont multipliées de façon exponentielle. Et aujourd’hui, grâce à des outils comme WhatsApp, l’information peut venir de n’importe où, de façon anonyme, et sans avoir à rendre de comptes.

Il s’agit là d’un problème grave, car pour qu’une démocratie fonctionne bien, elle a besoin d’une population bien informée et partageant le même ensemble d’hypothèses de base. Pour contrer la prolifération de la désinformation – souvent appelée Fake News – l’ambassade des États-Unis a lancé l’année dernière un programme qui a formé plus de 300 journalistes et dirigeants communautaires sur la façon d’identifier les fausses nouvelles et de leur résister. Dans le cadre de ce programme, nous diffuserons régulièrement de courtes vidéos démontrant des exemples particulièrement flagrants de fausses nouvelles. Je suis heureux de pouvoir vous montrer aujourd’hui l’un des premiers exemples . . .

(Cue la vidéo à projeter sur l’écran)

Merci à Noel Tadegnon, le créateur de cette série de vidéos, qui est parmi nous aujourd’hui. Noel, merci beaucoup.

Mesdames et Messieurs, sans sous-estimer l’impact du projet que je viens de décrire, la vérité est que le seul moyen de contrer –  à long terme – la diffusion de la désinformation est de soutenir la professionnalisation de la classe médiatique au Togo. Les ambassades de France et des États-Unis, le système de coordination des Nations Unies et l’ISICA sont en parfait accord sur ce point. C’est pourquoi nous avons accepté de parrainer l’édition 2019 de lauriers du journalisme d’impact. Aujourd’hui, alors qu’il est trop facile de partager des informations non corroborées, notre objectif est de soutenir les journalistes togolais dans leur travail de vérification des informations, de recherche de sources confirmées et de maintien du doute objectif. Ce concours est notre petite contribution pour honorer ceux qui sont à la hauteur des idéaux les plus élevés de leur métier en faisant preuve de précision, d’équilibre, d’exhaustivité et d’objectivité.

Pour conclure, je ne peux que souhaiter bonne chance à tous les concurrents. Nous espérons avoir une très forte compétition cette année, et nous attendons avec impatience la cérémonie de remise des prix en mai où nous allons fêter les gagnants et célébrer la presse libre et professionnelle du Togo.

Je vous remercie de votre attention.